Catéchèses

Réflexions sur la Confession et le sens du péché

Prêtre Yves Dulac

Il n’est pas toujours facile de se confesser. En tant que prêtre, il nous arrive parfois d’entendre des personnes avouer qu’elles ne savent pas quoi dire, ou qu’elles ont de la difficulté à cerner ce qui est l’ordre du péché, sans oublier l’attitude qui consiste à dire au prêtre devant qui on se confesse : « je tombe toujours dans les mêmes péchés, tu les connais déjà, ce n’est pas la peine que je les nomme ». Bien souvent nous constatons en effet une tendance, fréquente dans la culture occidentale, à mélanger les plans spirituel, psychologique et moral.

Commençons par rappeler que le péché n’a de sens que dans une dimension spirituelle, tout à fait distincte de la culpabilité ou de la faute psychologique ou morale. Eduquer la conscience et promouvoir les valeurs morales, sont des choses tout à fait importantes pour vivre en société, mais le péché que chacun de nous expérimente est une autre chose, car c’est devant Dieu, et devant Lui seul, que nous avons à nous reconnaître pécheur. «Contre Toi, Toi seul, j’ai péché, ce qui est mal à Tes yeux je l’ai fait » (psaume 50, 6), et c’est Lui qui nous fait prendre conscience de notre péché.

Ainsi, la société, la morale, la psychologie, les sciences humaines, ne peuvent nous donner le sens du péché. « Alors que la faute est du registre moral, le péché est du strict domaine de la foi » écrivait le P. Chenu dans La révélation du péché. C’est seulement en « regardant » vers Dieu que je peux me reconnaitre pécheur ; le péché ne prend sa signification spirituelle que dans la contemplation de Dieu, dans la relation vivante avec Dieu. C’est pourquoi les saints ont toujours une très grande conscience de leurs péchés : c’est quand on est dans la Lumière que se révèle complètement ce qui en nous fait obstacle à la Lumière ; de même que notre ombre est plus sombre quand nous sommes en plein soleil, de même c’est la Lumière divine qui nous fait prendre conscience de notre ombre qui est le péché.

La toute première exigence de notre vie en Christ est de prendre conscience de notre péché. La prière de saint Ephrem que nous récitons plusieurs fois par jour durant le Grand Carême nous fait dire : « Donne-moi de voir mes fautes et de ne pas juger mon frère ». Cette demande est très importante, car la conversion de notre cœur et de notre vie que nous cherchons par la confession ne peut se faire sans la conscience de notre état de pécheur. Le premier pas de la confession et du repentir, c’est de nous voir tels que nous sommes, prisonniers de notre péché, comme le dit l’Apôtre Paul : « Je suis charnel, vendu comme esclave au péché. Je ne comprends rien à ce que je fais : ce que je veux, je ne le fais pas, mais ce que je hais, je le fais… Ce n’est donc pas moi qui agis ainsi, mais le péché qui habite en moi » (Ro 7, 14-17). Cette conscience est fondamentale dans notre cheminement spirituel. C’est pourquoi saint Isaac le Syrien peut écrire : « Celui qui a vu son péché est plus grand que celui qui a vu les anges » (Sentences, 50). Dans une formulation qui rappelle la célèbre maxime delphique reprise par Socrate : « Connais-toi toi-même », saint Jean Chrysostome écrit : «Connaissons-nous même, connaissons nos blessures. C’est ainsi, en effet, que nous pourrons appliquer les remèdes ; car celui qui ne connait pas sa maladie ne pourra prendre aucun soin de son état » L’impuissance du diable, Sources chrétiennes, p.145).

Le sacrement de la confession doit donc être vécu dans la Grâce du Saint-Esprit comme un travail pour comprendre ce qui en moi fait obstacle à l’Amour de Dieu toujours offert. « Celui qui se voit tel qu’il est, est plus grand que celui qui ressuscite les morts » écrivait encore Saint Isaac le Syrien. Se voir tel qu’on est, c’est voir réellement notre péché, sans sentiment de culpabilité psychique morbide, mais avec componction et repentir. Nous reconnaître pécheur en vérité, c’est reconnaître que dans nos comportements, nos pensées, nos paroles, nous ne sommes pas à la ressemblance de Dieu, que nous manquons d’amour pour Dieu et pour le prochain.

Se repentir, c’est donc d’abord prendre conscience de ce qui, en nous, est faussé, déformé par notre égocentrisme, notre oubli de Dieu, notre distraction, notre léthargie spirituelle ou existentielle (cf. les vierges folles dans la parabole des vierges sages et des vierges folles) c’est-à-dire les péchés que nous commettons par actions, par paroles, ou par pensées, qui nous écartent de Dieu et des autres. Ce repentir se traduit par une tristesse profonde qui fait pleurer et regretter amèrement notre péché, et désirer ardemment être pardonné. Le péché, amartia en grec (se tromper sur la cible à atteindre, rater l’essentiel, « être à côté de ses ‘baskets’ »), est un échec, l’échec d’une relation, avec Dieu, donc avec les autres et l’univers.

Voir son péché est donc fondamental ; C’est le point de départ du mouvement de conversion. Toutefois il faut se garder de tomber dans le désespoir ou le découragement qui nous menacent lorsque nous prenons conscience de la répétition des mêmes péchés et de notre impuissance à en sortir. Deux attitudes extrêmes nous menacent : d’un côté ne pas voir le péché et nous croire purs comme le montre l’attitude du Pharisien dans la parabole du Publicain et du Pharisien (Lc 18, 9-14), de l’autre tomber dans le découragement ou dans le désespoir.

Rappelons d’abord que le péché fait partie de l’ordre de la nature humaine déchue par la faute adamique; il est impossible de vivre sans pécher. « Si nous disons nous n’avons pas de péché, nous nous égarons nous-mêmes, et la vérité n’est pas en nous » (1Jn 1,8). Le starets Jean de Valaam écrit dans une de ses lettres : « S’il t’arrive de trébucher sur la voie d’une vertu, ne te mets pas en peine ! Je tombe – je me relève. Je tombe encore – je me relève encore. Et ainsi jusqu’à l’heure de la mort » (Jean de Valaam, Béatitudes, Lettre n° 25, Ed. le sel de la terre).

Pour saint Isaac le Syrien, le mal véritable n’est pas tant de tomber mais de ne pas être sensible au péché, ou de désespérer de la miséricorde de Dieu. Ainsi « Ne tombez pas dans le gouffre du désespoir s’il vous arrive parfois de succomber au péché » (Saint Isaac le Syrien, Œuvres spirituelles, Desclée de Brouwer). De même saint Nicolas Cabasilas écrit : « De nombreux obstacles entravent notre salut. Le plus grand de tous, lorsque nous commettons une faute, est de ne pas nous tourner immédiatement vers Dieu pour Lui demander pardon. Nous avons honte et peur. Nous nous imaginons que Dieu est fâché et en colère contre nous… La honte et la crainte peuvent être profitables, l’humiliation de l’âme et la mortification du corps le sont aussi, à condition que toutes conduisent à Dieu. Quand c’est une forte tristesse qui succède au péché, il n’en résulte aucun dommage pour qui a compris la bienveillante tendresse de Dieu. Aucun péché n’est trop grave le pardon et rien ne peut surpasser la bonté de Dieu » (Saint Nicolas Cabasilas, La vie en Christ, Ed. du Cerf, p. 230-231).

Saint Isaac le Syrien écrit aussi : « Comme une poignée de sable qui tombe dans l’océan, tels sont les péchés de toute chair dans la pensée de Dieu ». Et encore : « Comme ne peut pas être arrêtée une source riche d’eau par une poignée de poussière, de même la miséricorde du Créateur ne peut être vaincue par le mal des créatures » (Première collection, 50). Et en Occident sainte Thérèse de Lisieux va dans le même sens que saint Isaac : « Si j’avais commis tous les crimes possibles j’aurais toujours la même confiance, je sens que toute cette multitude d’offenses serait comme une goutte d’eau jetée dans un brasier ardent » (Cahier jaune, 11 juillet).

Rappelons-nous également ce que nous entendons pendant la bienheureuse nuit de Pâques dans l’homélie de saint Jean Chrysostome qui est lue à la fin des Laudes pascales : « Que nul ne se lamente sur ses fautes, car le pardon a jailli du tombeau ». Cela nous invite à ne pas nous enfermer dans le désespoir, mais à nous rappeler qu’il n’y a pas de limite à l’Amour miséricordieux de Dieu.

Cela dit, la prise de conscience de l’amour infini de Dieu qui peut pardonner tous les péchés n’est pas une sorte de laisser-aller qui conduirait à considérer que le péché n’a pas d’importance et que l’on peut faire ce que l’on veut sans craindre la justice de Dieu. En effet il n’y a que le repentir qui peut nous introduire dans l’expérience de cette miséricorde infinie qui est l’expression de l’Amour de Dieu. Autrement dit, il n’y a pas de pardon sans le repentir du pécheur. Non pas que Dieu ne veuille pas pardonner puisque, comme le dit saint Jean : « Dieu est amour » (1 Jn 4, 16) ; c’est l’homme qui se détourne de Dieu par indifférence, par négligence ou par malice, sous l’influence des démons. C’est pourquoi, si nous voulons expérimenter l’Amour divin qui s’exprime dans le pardon, il est nécessaire d’entrer dans le repentir, la pénitence, le regret amer de nos fautes, en nous rappelant, comme le dit encore saint Jean : « Si nous confessons nos péchés, fidèle et juste comme Il est, Il nous pardonnera nos péchés et nous purifiera de toute iniquité» (1 Jn 1,9). Ainsi, pour saint Isaac le Syrien, le repentir, appuyé sur l’ascèse et le travail de conversion du cœur, est un moment de purification qui peut ouvrir sur l’expérience de l’amour de Dieu. La crainte de Dieu est nécessaire à la nature humaine pour ne pas dépasser la limite des commandements, mais quand on entre dans la conscience de l’Amour – et cette conscience est donnée par Dieu lorsque nous réalisons que nous sommes aimés indéfectiblement par la Divine Trinité et que nous pouvons dire : « je suis, donc je suis aimé », ou mieux encore car cette prise de conscience est une relation personnelle : « je suis donc Tu m’aimes » – la crainte de la justice et du châtiment se transforme en crainte de blesser l’Amour infini qui est Dieu Lui-même. Alors seulement le repentir prend tout son sens.

Il ne faut donc pas se tromper et tomber dans l’illusion. La douleur et la honte que le péché inspire sont une étape tout à fait nécessaire dans le mouvement de conversion, engendrant la tristesse et les larmes. « La pénitence requiert un esprit de contrition, une conscience de l’état de péché, de la déchéance intérieure, de l’éloignement de Dieu que le repentir et le pardon de Dieu peuvent guérir »(Père Boris Bobrinskoi, La douloureuse joie, Ed . Spiritualité orientale, numéro 14). Toutefois comme nous l’avons dit, la honte et la douleur ne doivent pas être absolutisées puisque le pardon est toujours offert. Mais redisons-le, celui qui refuse de se repentir, de regretter sincèrement son péché, ne peut connaitre la miséricorde amoureuse de Dieu puisque Dieu ne force jamais l’être humain à L’aimer.

C’est la volonté de ne pas se repentir, le refus du pardon qui empêche la miséricorde divine de se manifester. En effet, la miséricorde divine est toujours offerte car Dieu est fidèle et Il ne peut pas se contredire ; s’Il est Amour, Il ne peut agir que par amour. Mais si l’homme refuse totalement cet amour et le repentir qui découle de cette prise de conscience, Dieu est en quelque sorte impuissant puisqu’Il veut laisser à l’homme la liberté entière de répondre à l’Amour ou de Le refuser.

Le pardon des péchés n’est donc pas automatique. Il dépend d’un véritable repentir qui ne peut se vivre que dans la conscience aigue des péchés, le regret de les avoir commis, le désir d’être pardonné par l’Amour, et la souffrance d’avoir blessé l’Amour infini. « L’Amour n’est pas aimé » pleurait saint François d’Assise, et cela résume en quelque sorte l’essentiel du péché qui consiste à préférer notre satisfaction individuelle plutôt que de vivre notre relation aimante avec Dieu, relation de confiance et d’abandon à la divine Providence à laquelle nous sommes appelés.

Saint Silouane de l’Athos écrit à propos du repentir : « Toute âme qui a perdu la paix doit se repentir, et le Seigneur lui pardonnera ses péchés… A celui qui se repent Dieu se donne Lui-même. Dans sa grande miséricorde, Il ne se souviendra pas de nos péchés, comme Il ne s’est pas souvenu de ceux du larron crucifié à côté de Lui… Gloire au Seigneur de ce qu’Il nous a donné le repentir, et par le repentir nous serons tous sauvés, sans exception. Seuls ne seront pas sauvés ceux qui ne veulent pas se repentir ».

Pour conclure, citons encore saint Silouane qui écrit, toujours à propos du repentir : « Je ne trouve rien de bon en moi et j’ai commis de nombreux péchés, mais la Grâce du Saint-Esprit les a effacés. Et je sais qu’à ceux qui luttent avec le péché, le Seigneur accorde non seulement le pardon, mais encore la Grâce du Saint-Esprit qui réjouit l’âme et lui donne une paix douce et profonde ».

Ne désespérons pas de notre état de pécheur, c’est la douleur, et mettons toute notre confiance dans le fait que l’Amour de Dieu est infiniment plus grand que notre péché, c’est la joie d’être pardonnés. Vivons humblement cette douloureuse joie.

*

Pour aider chacun à prendre conscience du péché et à le confesser en vérité, voici un extrait du cinquième récit du Pèlerin russe (le Pèlerin russe, trois récits inédits) sur lesquels nous pouvons nous appuyer quand nous nous examinons avant la confession.

Le mal s’enracine dans quatre péchés où réside toute notre dépravation spirituelle ; ils sont les racines maîtresses d’où jaillissent les rejetons de tous les péchés auxquels nous succombons.

Une confession qui conduit l’homme intérieur à l’humilité

Tournant mes regards attentivement sur moi-même et examinant les dispositions de ma conscience, j’ai vérifié par expérience que je n’aime pas Dieu, que je n’aime pas mes semblables, que je n’ai pas de foi, et que je suis plein d’orgueil et de cupidité. Tout cela, je le trouve réellement en moi-même à la suite d’un examen détaillé de mes sentiments et de ma conscience. Ainsi :

1 – Je n’aime pas Dieu, car si j’aimais Dieu je penserais continuellement à lui avec une joie profonde. Chaque pensée de Dieu me donnerait plaisir et délices. Au contraire bien plus souvent je pense aux choses du monde, et penser à Dieu est pour moi labeur et sècheresse. Si j’aimais Dieu, parler avec lui dans la prière serait ma nourriture et ma joie et m’entraînerait à une communion ininterrompue avec lui. Mais au contraire je ne trouve aucun délice dans la prière, mais même je trouve que c’est un effort. Je suis affaibli par la paresse, mon temps s’envole à des occupations futiles.

Celui qui aime quelqu’un y pense tout le jour sans arrêt s’en représente l’image, prend soin de lui, et en aucune circonstance l’être aimé ne quitte ses pensées. Quant à moi, de toute la journée, c’est à peine si je réserve une heure pour me plonger dans la mémoire de Dieu, pour enflammer mon cœur pour Lui… Je ne demande qu’à parler de sujets frivoles, mais s’il s’agit de méditer sur Dieu, c’est l’aridité, l’ennui et la paresse. Je suis insatiablement curieux des nouveautés, je cherche avec ardeur à satisfaire mon goût pour les choses du monde, mais l’étude de la Loi de Dieu, la connaissance de Dieu et de la Foi, ne répondent pas à un besoin de mon âme… Si l’on reconnaît l’amour de Dieu à l’observance de ses commandements, non seulement je ne les observe pas, mais encore je m’efforce peu de le faire. C’est ce que dit saint Basile le Grand : « la preuve qu’un homme n’aime pas Dieu et son Christ réside dans le fait qu’il n’observe pas ses commandement ».

2 – Je n’aime pas mon prochain non plus, car non seulement je ne suis pas capable de sacrifier ma vie pour lui comme le demande l’Evangile, mais je ne renonce même pas à mon bonheur et mon bien-être pour son bien. Si je l’aimais comme moi-même comme l’ordonne l’Evangile, ses malheurs m’affligeraient et son bonheur me réjouirait. Mais au contraire j’écoute sur mon prochain des histoires curieuses et malheureuses et je n’en suis point affligé ; je ne m’en trouble nullement ou, ce qui est pire, j’y prends un certain plaisir. La mauvaise conduite de mon frère, au lieu de la couvrir avec amour, je la proclame. Son bien-être, ses honneurs et ses joies ne me réjouissent pas comme pour moi-même, et je n’en ressens aucun plaisir, comme s’il m’était tout à fait étranger. Qui plus est, il suscite insidieusement en moi l’envie ou le dédain.

3 – Je n’ai aucune foi religieuse, ni dans l’immortalité, ni dans l’Evangile. Si je croyais fermement en la vie éternelle, j’y penserais continuellement, l’idée même d’immortalité m’emplirait de crainte … Au contraire je ne pense même pas à l’éternité et je considère la fin de cette vie sur terre comme la limite de mon existence… Ma conduite et mon souci constant de satisfaire la vie des sens en témoignent de toute évidence.

Si mon cœur avait foi dans le saint Evangile comme Parole de Dieu, je m’en préoccuperais continuellement, je l’étudierais, et j’y attacherais mon attention avec une profonde ferveur. La sagesse, la grâce, l’amour y sont cachés et je ferais jour et nuit ma joie de l’étude de la Loi de Dieu. En Lui serait ma nourriture, mon pain quotidien, et mon cœur garderait spontanément ses lois. Rien sur terre n’aurait assez de force pour m’en détourner. Au contraire, si de temps à autre je lis la Parole de Dieu …je n’y prête pas une étroite attention, et je parviens souvent à la fin de ma lecture sans aucun profit, toujours prêt à changer pour une lecture mondaine à laquelle je prends plus de plaisir et où je trouve des sujets nouveaux et intéressants.

4 – Je suis tout orgueil et égoïsme des sens. Toutes mes actions le confirment. Voyant quelque chose de bon en moi, je désire le mettre en vue ou en faire mon orgueil devant d’autres ou en moi-même pour m’admirer de ce bien. Bien que j’affiche une humilité extérieure je l’impute cependant tout entière à mon propre mérite et me considère comme supérieur aux autres ou tout au moins pas plus mauvais qu’eux. Si je remarque une faute en moi, j’essaie de l’excuser, de la couvrir en disant « je suis fais ainsi » ou « je ne suis pas à blâmer ». Je me mets en colère contre ceux qui ne me traitent pas avec respect et les juge incapables d’apprécier la valeur des gens. Je me vante de mes dons ; mes échecs dans mes entreprises je les considère comme une insulte personnelle. Je trouve du plaisir dans le malheur de mes ennemis. Si je m’efforce à quelque chose de bien, c’est dans le but d’en tirer de la gloire, une satisfaction spirituelle, ou une consolation terrestre. En un mot je fais continuellement une idole de moi-même et la sers sans arrêt, cherchant en toute chose une nourriture pour mes passions et pour mes convoitises….

Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi pécheur.

Laisser un commentaire